Sombre Chemin est pour de multiples raisons un des groupes cultes de l'underground français : de nombreux splits avec des grands noms du bm hexagonal (Peste Noire, Ornaments of Sin...), une réputation sulfureuse dû à son appartenance revendiquée au Pagan Front, et une musique que d'aucuns trouvent géniale et d'autres ridicule. Pour ma part, j'avais beaucoup apprécié Doctrine (sorti en 2005) mais beaucoup moins "Notre héritage ancestral", qui arriva un an plus tard. Qu'en est-il avec cet Hétérodoxie : Opus 1 (Haine)? Il s'agit d'un mcd qui, comme son nom l'indique, est entièrement tourné vers la haine. Et effectivement, on la ressent tout au long des 20 minutes que dure la galette. Les compos sont classiques, ni mauvaises ni absolument transcendantes, (le dernier morceau, "L'ordre de Lucifer" est le plus réussi) mais elles retranscrivent à merveille le sentiment que Vilwolheim, la tête pensante du groupe veut nous faire passer. Les riffs sont froids, et la voix écorchée nous emporte dans des profondeurs de pure haine. Un bon mcd de BM misanthrope, à ne pas laisser entre toutes les mains!
Cryptogore, ce n'est pas que de la musique, c'est aussi du cinéma! Et c'est Premutos qui a l'honneur d'être le premier film critiqué sur le blog. Sorti en 1997, Premutos fait partie d'un sous genre du film d'horreur, qu'on pourrait qualifier d'"ultra-gore". Mais ici, pas de gros moyens à la SAW ou à la Hostel ; le réalisateur allemand, Olaf Ittenbach, tourne avec les moyens du bord et ça se ressent clairement durant tout le métrage. On nous raconte donc l'histoire de Premutos, le premier ange déchu, et ce bien avant Lucifer, et dont l'occupation principale est de revenir régulièrement sur terre pour tuer tous les êtes humains lui passant sous la main. Le scénario, si il se veut quelque peu développé (l'histoire est sensée se dérouler à différentes époques), n'est ici qu'un prétexte à l'accumulation de scènes ultra gores. Et il faut bien dire que malgré l'amateurisme de la chose, le résultat reste tout à fait concluant, et les fanatiques de boucherie seront entièrement rassasiés. Le film ne se prend jamais vraiment au sérieux et dispose d'une bonne dose d'humour, aidé en celà par un jeu d'acteurs catastrophique, accentuée encore plus grâce à la version française qui nous gratifie de répliques cultes (le groupe Gronibard en reprendra d'ailleurs des extraits sonores dans son album éponyme). En bref, Premutos est un film Z qui satisfera pleinement les accros des décapitations, éviscerations et éventrements; pour les autres, âmes sensibles ou tout simplement indifférents aux débauches de tripaille, passez votre chemin!
Un petit extrait reprenant certaines scènes comique du film, pour vous mettre l'eau à la bouche :
Raaaah que cet album est bon! J'ai découvert Bestial Holocaust très récemment, et j'ai pris une sacrée claque! Ce groupe bolivien (un peu d'exotisme ne fait jamais de mal), officie dans un black/thrash d'excellente facture. La pochette, magnifique, annonce direct la couleur : ici ce sera blasphème, perversion et cruauté à tous les étages! La particularité du groupe réside dans le fait que le chanteur est une chanteuse! Sonia Sepulcral, puisque c'est son nom, n'a rien à envier à ses collégues masculins : sa voix est hargneuse, haineuse, et participe grandement à l'ambiance malsaine et poisseuse qui se dégage du disque. Les pièces s'enchainent à un rythme effrainé, ne nous laissant que peu de temps pour respirer, englué que l'on est dans ce magma de haine suintant l'alcool, le sang et le foutre! L'album est homogène, il n'y a pas de mauvais titres, j'ai néanmoins un faible pour l'hymne barbare qu'est Bestial Alcoholocaust!
En résumé, voilà un excellent album à conseiller à tous les fans de black/thrash, les 35 minutes qu'il dure paraissent bien courtes!
Track-list :
1. Witches sacrifice 2. Rito final 3. Bestial alcoholocaust 4. Culto al chivo 5. Pasaporte al infierno 6. Oscena Aberracion 7. Fornication in the Land of Death 8. Espectros
En 2006, Sterbend sortait ce "Dwelling lifeless", premier et unique album, puisqu'il semble que le groupe a splitté depuis. Niveau style, Sterbend est un "Burzum-like", comme beaucoup de groupes qui se sont engouffrés dans la brèche ouverte par Count Grishnak, pour le pire comme pour le meilleur! Qu'en est-il pour Sterbend? Et bien il est à ranger dans les très bons "clones" du one man band norvégien. La musique est à l'image de la pochette : sombre, dépressive, elle vous plongera dans des abymes de misanthropie. Les cris du hurleur sont absolument inhumains, on le sent possédé, totalement dédié à la haine et au désespoir. Les riffs, hypnotiques, sont répétés inlassablement tout au long des compos, dont la durée oscille entre 6 et 14 minutes. C'est d'ailleurs un des rares défauts de la gallette; l'album dure 1h15, ce qui provoque à terme une certaine lassitude. Celà n'empèche pas "Dwelling lifeless" d'être un excellent cd de black dépressif, qui conviendra à tous les amateurs des 3 premiers albums de Burzum.
Track list :
1. Intro 2. Depressing Paths Through Fullmoon Forests 3. Einsamkeit 4. ...Left to Weep and Mourn 5. Winterwald - 6. Dwelling Lifeless 7. Mysteries 8. Last and Dismal Chambers 9. Endtime Sermon 10. Outro
Oh le beau cadeau que nous fait Vulcain en sortant ce superbe cd/dvd live à un prix modique (moins de 15 euros à toutes les bonnes adresses)! Nous avons ici le premier dvd live du groupe, qui retrace leur concert au Trabendo filmé en novembre 2010, et qui célébrait les 25 ans de la sortie de "Desperados", leur deuxième (et excellent) album. Attaquons nous au gros morceau du dvd, le concert donc! Et là on peut dire que le groupe ne s'est pas foutu de notre gueule, le concert est bien filmé (pas d'amateurisme, tout en évitant l'overdose de caméras), le son est MORTEL, on s'y croirait! L'ambiance est chaleureuse, on sent que le groupe est heureux d'être là, et le public de passionnés lui rend bien! La set list est principalement axée sur les deux premiers albums, on y retrouve tous les gros "tubes" (Les damnés, Blueberry Blues, Ebony...) du groupe, mais aussi des chansons moins connues d'albums plus récents (l'an 2000, Black Silex), ainsi qu'une reprise de Motorhead (We are the road crew), arrangée à la sauce Vulcain.. Dommage néanmoins qu'il n'y ait qu'un extrait de Big brothers (Faire du rock), j'aurai bien vu un petit "22" se caler au milieu, mais je chipote. Comme Vulcain ne fait pas les choses à moitié, le dvd contient aussi un making-of sympa du concert, le concert du Hellfest ainsi que les clips des morceaux "Le soviet supreme" et "Assedic park".Le cd reprend évidemment le concert du trabendo, mais amputé de quelques titres (impossible de tout mettre en 75 minutes). Quel dommage d'ailleurs que le cultissime "Le fils de Lucifer" soit passé à la trappe!Ce sera mon principal reproche dans ce tableau presque parfait; j'ajouterai néanmoins qu'on aurait aimé avoir un livret, mais vu le faible cout de l'objet et son contenu extrêmement riche, on oubliera vite ce petit détail.
Vulcain a donc frappé un très grand coup avec ce cd/dvd et nous offre un témoignage, fidèle à l'esprit du groupe: généreux , passionné, survolté! A bientôt "Sur la route" les gars!
Track list :
CD 01. Intro 02. Vulcain 03. L’enfer 04. Blueberry Blues 05. Les Damnés 06. Pile ou Face 07. Derrière les Cartes 08. Le King 09. L’an 2000 10. Ebony 11. Richard 12. Les Droits de l’Homme 13. Fuck the Police 14. Soldat 15. Sur la Route 16. Rock and Roll Secours 17. La Digue du Cul
DVD 01. Vulcain 02. L’enfer 03. Blueberry Blues 04. Les Damnés 05. Pile ou Face 06. Derrière les Cartes 07. Le King 08. L’an 2000 09. En Retard 10. Ebony 11. Richard 12. Le Fils de Lucifer 13. We Are The Road Crew 14. Faire du Rock 15. Les Droits de l’Homme 16. Fuck the Police 17. Black Silex 18. Soldat 19. Sur la Route 20. Rock and Roll Secours 21. La Digue du Cul
Un blog bien modeste qui parlera avant tout de musique,mais aussi si le coeur m'en dit de films, livres,etc le tout sans concession ni censure...Le but du blog est surtout de faire découvrir des skeuds peu ou pas chroniqués sur d'autres webzines français ; même si j'aime beaucoup Slayer, Metallica etc, je ne vois pas l'intérêt de pondre une énième chronique de South of Heaven ou Master of Puppets sachant que tout à déjà été dit sur ces albums, et bien mieux que je ne saurai moi-même le faire.
Je précise que je possède tous les albums que je chronique ici. Je ne suis pas anti-mp3, j'écoute d'ailleurs souvent sur ce format des albums que je n'ai pas (ou pas encore), mais je considère qu'il faut posséder physiquement l’œuvre pour l'apprécier à 100%. La pochette, le livret, sont à mon sens indispensables pour cerner totalement un album. Niveau chros, j'en fous pas des tartines, déjà parce que je suis un peu feignant mais aussi parce qu'en tant que lecteur j'ai du mal à me taper un énorme pavé pour parler d'un album, donc je me vois pas pondre des romans.