samedi 19 mai 2012

Mistigo Varggoth Darkhestra - The Keys To The Gates Of Apocalypse





Sous ce nom plutôt étrange se cache un des side-project de Knjaz Varggoth, leader de la horde ukrainienne Nokturnal Mortum. Etant depuis des années un grand fan du groupe de Kharkiv, des débuts de "Twilightfall", jusqu'au dernier album en date "The Voice of Steel", je ne pouvais donc pas passer à coté de ce groupe. Et bien le moins que l'on puisse dire c'est que mon sentiment est mitigé! Tout d'abord ce qui frappe, c'est la longueur de l'unique piste qui compose cette galette : 72 minutes! Le moins qu'on puisse dire, c'est que Varggoth s'est fait plaisir. Ce format particulier est d'ailleurs pour moi le principal défaut de cet opus, pas mauvais au demeurant. Après une "intro" de 10 minutes ou presque, composée de différents sons difficilement identifiables (j'ai lu que des bruits de chèvres auraient été utilisé...bref), on entre dans le vif du sujet, avec un black metal de bonne facture, assez étouffant et rappelant le NM de "Goat Horns". La voix est malheureusement un peu en retrait, dommage car j'aime bien le timbre de Knjaz. Au fil des 72 minutes, on alterne entre passage black et autres plus ambiant mâtinés d'électro. Ce n'est pas désagréable en soi, mais c'est difficilement digeste! L'album demande une implication importante, et les passages intéressants (et il y'en a) se retrouvent malheureusement noyés au milieu d'autres bien plus banals. On a l'impression d'être face à une œuvre qui nous dépasse, nécessitant un investissement de tous les instants. Dommage, un découpage en plusieurs plages aurait carrément été possible, car on a plus affaire à une suite de morceaux de 7-8 minutes en moyenne qu'à une "vraie" piste  unie. Tout n'est pas à jeter sur cet album, loin de là, et j'ai pris du plaisir sur pas mal de passages black où la patte NM se fait sentir, mais son format pour le moins "particulier" est malheureusement pour moi un obstacle rédhibitoire. 

Track-list : 

1)The Keys To The Gates Of The Apocalypse



vendredi 18 mai 2012

Absurd - Grimmige Volksmusic





Absurd est un groupe phare de la scène black-metal allemande : musicalement d'abord, son black-metal teinté de RAC est ultra-efficace. "Facta Loquuntur", et "Blutgerich", sorti quelques mois avant ce mcd, sont pour moi des références. Ici, la recette n'est pas tout à fait la même même; ce ne sont pas des compositions originales du groupe teuton qui nous sont proposées, mais des vieilles chansons populaires allemandes remises au gout du jour à la sauce black-metal. Si le style Absurd est reconnaissable entre 1000, il est ici empreint d'une certaine gaieté, d'une bonne humeur communicative tout au long des 5 morceaux et des 20 minutes que dure cet EP. Cette "musique populaire engagée" est joyeuse tout en restant rageuse, et surtout extrêmement dynamique. Les rythmiques sont bétons, la voix est agressive et les mélodies se retiennent par coeur (chansons populaires obligent). A ce titre, "Ein Jager..." et "Des Wotan..." sont les morceaux les plus réussis de l'album car les plus entrainants. La prod est claire et met en valeur chaque instrument (il n'y a pas d'instrument folk, juste le classique guitare-basse-batterie). A noter une très belle cover en accord total avec le contenu musical. Bref cette excursion folklorique d'Absurd est une franche réussite, on aurait aimé avoir 2-3 chansons de plus!

 Track-list :


01.Ein Jäger Aus Walhall
02.Hab Mein Pestkarren Vollgeladen
03.Hoch Auf Dem Panzerwagen
04.Aufruf Des Schinderhannes
05.Des Wotans Schwarzer Haufen




Violent Shit 3 (Infantry of Doom) - Andreas Schnaas





Après Premutos, je m'attaque à nouveau à du gros gore allemand avec Violent Shit 3 d'Andreas Schnaas, spécialiste du gore et auteur des deux premiers VS et d'Antropophagous 2000, qui a sa petite réputation dans ce sous genre horrifique.
Le "scénario" pourrait tenir sur une feuille de papier à cigarette; des naufragés débarquent sur une île déserte contrôlée par Karl Le Boucher (joué par Schnass lui-même), qui, secondé par un savant fou, dirige d'une main de fer une armée de zombies, ninjas etc. Evidemment, Karl ne supporte pas l'intrusion et décide d'exterminer les malheureux jusqu'au dernier!
Bon, vous l'aurez compris, tout ceci n'est qu'un prétexte à accumuler les scènes de décapitations, éventrations,mutilations, amputations...d'ailleurs il faut reconnaitre à Schnass un véritable savoir faire dans le gore, c'est vraiment bien foutu, à ce niveau là le cahier des charges est respecté!
Bon sinon ça reste quand même assez pauvre; les acteurs sont nazes, les uniformes, armes des figurants font de la peine à voir. De la même manière, c'est quand même filmé un peu n'importe comment, on sent l'amateurisme. Néanmoins si on arrive à dépasser les faiblesses du scénar, du jeu d'acteur et de la réal, on passe un bon moment; l'action est rythmée, on ne compte plus les hectolitres de sang, c'est tout ce qu'on demande à ce style de film ultra-gore! Ce genre de long-métrage est bien sur à déconseiller fortement aux âmes sensibles ou tout simplement à tous ceux recherchant des films plus sérieux ou professionnel. Les amoureux du gore pur ne pourront eux qu'être séduits par ce Violent Shit 3.

Un petit extrait pour vous mettre le sang à la bouche :


lundi 14 mai 2012

Marblebog - Forestheart





Si je vous dis Hongrie et Black Metal, logiquement vous me répondez...Tormentor ben sur!Le groupe du légendaire Attila Csihar dont tout le monde connait le pedigree! Pendant longtemps, le pays des magyars n'était associé pour moi qu'au groupe du hurleur de "De Mysteris Dom Satanas". Et puis, au fil de mes pérégrinations sur Internet, j'ai fini par découvrir Marblebog. Le nom du groupe m'a tout de suite intrigué. Marblebog. Selon une interview du groupe, le nom ne signifie pas grand chose de particulier, ils trouvaient juste les sonorités de "marble" et "bog" jolies. Bon c'est pas comme si on s'en foutait mais ça y ressemble presque, alors passons à la musique! L'album commence par une track ambiant, et ensuite on rentre dans le vif du sujet avec "Forestheart" très bon morceau qui s'inscrit dans un registre assez raw et répétitif (dans le bon sens du terme, le riff principal du morceau étant excellent).Il y'a aussi un passage à la guitare sèche très sympa, un peu de folk ne fait jamais de mal. On a vraiment l'impression d'être au coeur de la forêt, une forêt très sombre! Il s'agit selon moi de la meilleure chanson du cd, ses 8 minutes passent très, très vite! S'ensuivent 3 autres pièces de bonne facture qui oscillent entre 6 et 8 minutes. Je retiendrai "Flame of wisdom", plus lente et qui s'inscrit dans un registre plus dépressif. De manière générale Marblebog aime jouer sur les ambiances, on sent une véritable connexion entre la musique et la nature, le groupe a réussit son coup! L'album se finit sur une outro ambiant qui part dans un délire drone/noise sur la fin. Pas mon truc, d'autant qu'elle dure plus de 13 minutes! A part donc une outro assez dispensable, cet album ne comprend aucune fausse note, il est à recommander à tous les amateurs de BM "atmo", qui recherche avant tout une ambiance plutôt que la violence pure. Il me reste à découvrir le reste de la disco des hongrois, apparemment plus orientée vers le côté ambiant.

Track-list :


1. Opening

2. I Am the Forestheart

3. A Tempest Never Calming Down
 
4. Flame of Wisdom

5. Howling of Purity

6. Closing


Paris Violence - Fleurs de névroses et d'éther





Une fois n'est pas coutume, pas de métal cette fois-ci! Paris Violence, pour ceux qui ne connaitraient pas, évolue dans une tendance oï/wave, si l'on devait absolument mettre leur musique dans une case. Mais Paris Violence, c'est un style complétement unique, que Flav, leader incontesté du projet mène d'une main de maître. Ses mélodies superbement ciselées,assorties de nappes de claviers plus ou moins discrètes, ses textes glauques mais magnifiques rappelant la grande époque des romantiques en font un groupe définitivement à part. Imaginez donc, voilà un groupe autant apprécié par les skinheads fafs que par les redskins, rien que ça c'est déja un tour de force! Loin des querelles politiques, PV trace son chemin, aux travers de nombreux albums, ep et splits, souvent tirés à très peu d'exemplaires, ce qui ne fait qu'augmenter le côté culte du groupe (voilà qui rappelle bon nombre de groupe de metal, surtout dans le black d'ailleurs). Complétement fan des précédents full-lenght, notamment "En Attendant l'Apocalypse", je me suis précipité sur ce cd dès que je l'ai vu dans les bacs. Qu'en est-il donc? Et bien c'est un excellent cru pour PV, qui démontre qu'on peut rester productif sans faire de la merde. On est ici en terrain connu, quoique l'album est certainement le plus mélodique jamais sorti par Flav. Les solos de gratte sont impeccables et contribuent à augmenter l'aspect mélodique que j'évoquai. Les riffs restent longtemps dans la tête, et l'album à un gout de "reviens-y" très prononcé. Niveau paroles, pas de texte à thématique historique comme Flav a pu en écrire par le passé; ici on se concentre sur la décadence, ça sent bon l'absinthe, l'opium et le formol. Les textes sont comme toujours un des grands points forts du combo, leur beauté et leur poésie contraste avec la voix rauque, la recette PV marche à fond la caisse et on ne peut qu'être séduit par l'écriture du bonhomme. "Satan est honnête en affaires" est à ce titre un véritable régal, l'histoire de ce malheureux voulant vendre son âme au Diable, (qui la refilera finalement au Mont de Piété) est absolument irrésistible. Paris Violence, si il ne s'éloigne ici guère de ce qui a fait son succès, évolue pourtant petit à petit; plus mélodique, il n'est pas pour autant plus accessible, au contraire,il m'aura fallu une bonne dizaine d'écoutes pour commencer à apprécier ce "Fleurs..." à sa juste valeur. Mais le jeu en vaut largement la chandelle : le groupe nous offre un très bon album, une habitude chez eux. Vivement la suite!

Track-list :

1. Les Femmes et les Enfants plus tard
2. Fleurs de Névroses
3. Esthétisme
4. Fantaisie Funèbre
5. Le Buveur d'Éther
6. Paris Décadent
7. Satan est Honnête en Affaires
8. Spleen d'Octobre
9. Cabient de Curiosités
10. Aphrodite Vénéneuse




Viking Crown - Unorthodox Steps Of Ritual




Viking Crown...voilà un nom qui de réputation, ne me disait rien qui vaille; d'une part je me demandais ce que venait foutre Phil Anselmo, mythique frontman de Pantera dans un projet black metal (intégrisme true-blackeux alakon quand tu nous tiens), et d'autre part parce qu’on m'avait dit que c'était de la merde. Ayant réussi à trouver ce mcd à vil prix, je me suis dit que j'allais tenter ma chance, et bien m'en a pris! Si les 2 full-lenght qui ont suivi semblent en effet moisis pour ce que j'en ai entendu, cet ep est lui vraiment bon. Tout d'abord, point positif, et inattendu pour ma part (fou que j'étais), le chant black d'Anselmo : il est tout simplement excellent! Il n'a rien à envier aux meilleurs hurleurs BM, et participe grandement à l'ambiance malsaine qui se dégage de la galette. Le leader de Down, qui officiait ici sous le nom d'Anton Crowley était seul maître à bord à cette époque; et on peut dire qu'il se débrouille plutôt bien. Évidemment, les riffs de gratte ne sont pas démentiels,tout ça n'est pas toujours très carré mais il y a une cohérence qui se dégage de ce "Unorthodox..." et c'est déjà très bien. Le son est ultra crade, on peut même dire dégueulasse, il renforce grandement le sentiment de mal être, de dépression ressentis à l'écoute de cet album. Le morceau phare du mcd est pour moi le dernier, "Invocation Toward the Conjuration of Black Souls", qui condense en moins de 4 minutes le meilleur de ce que Viking Crown avait à offrir : riffs malsains au possible, voix totalement possédée, nappes de synthé étouffantes qui nous plonge dans la folie de Crowley. Un morceau qui est devenu pour moi un classique, au même titre qu'un Freezing Moon ou un Lost Wisdom, rien que ça! Vu le potentiel de cet ep, on se dit que le père Phil aurait du continuer son projet BM en one-man-band, qui sait ce qu'il aurait pu sortir! Au lieu de ça il n'a pu s'empêcher de ramener sa gonzesse, ce qui a évidemment tout fait foirer (un peu de misogynie gratuite ne fait jamais de mal). Dommage, mais "Unorthodox..." restera lui  une œuvre importante dans le paysage du BM ricain.


Track-list : 


1. Intro
 
2. Asmodeus Rising
 
3. Satan Ruler Of Earth
 
4. Lust And Destruction
 
5. The Judas Goat

6. Unorthodox Steps Of Ritual

7. Blaspheme

8.Invocation Toward The Conjuration Of Black Souls    



Brutal Rebirth - Hate Over All




Il n'y avait pas encore d'albums de Death sur le blog, et cela se devait d'être réparé. J'ai donc choisi les français de Brutal Rebirth, et leur premier effort (sorti en 2008), le bien nommé "Hate Over All", pour ma toute première chronique d'un cd de "métal de la mort". Et le moins qu'on puisse dire c'est que de la mort, de la haine, de la fureur, le premier album des sudistes en est rempli! Ici, pas question de deathcore à mèches avec visuels fluos dégueulasses, ni de branlettes de manches interminables avec 100 riffs par morceau; non, Brutal Rebirth joue du Death-Metal old school comme on l'aime! En 10 cartouches dans la gueule et 37 minutes, la messe est dite : un death lourd, mid-tempo qui écrase tout sur son passage, véritable char d'assaut qui vient labourer nos tympans. La batterie blaste sévére, les riffs font toujours mouche et la voix de Rotpiet, caverneuse comme il faut nous en met plein la gueule.  On pense évidemment à pas mal de groupes, et pas les pires : Obituary, Bolt Thrower, Cannibal Corpse...bref des références solides. Si Brutal Rebirth n'invente rien, il prouve que c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes (paye ton expression old school elle aussi, pour rester dans le ton de l'album). Alors c'est sur qu'il ne faut pas chercher les petits solos qui vont bien etc; Brutal Rebirth ne fait pas dans la finesse, mais si on ne demande rien de  plus qu'une bonne tranche de Death à l'ancienne c'est clairement un album à posséder. On en ressort lessivé, mais avec l'envie d'appuyer sur le bouton replay dès que le cd se termine! Voilà en tout cas un très bon représentant de la scène Death-Metal hexagonale que je serais bien curieux de voir en live tant ça doit envoyer du bois! A noter que le groupe à sorti un 2ème album en 2010 que je n'ai pas eu le temps d'écouter en détail mais qui à première vue semble être de la même trempe que celui-ci!


 Track-list :

1. Red Inside

2. Philosophy of Vengeance

3. Cleaning Time

4. Hate Over All

5. Axe of Carnage

6. Blood Death Punishment

7. Prophet of Disgust

8. Missile from the Sky

9. Blood on my Hands

10. War's not for the Weak



dimanche 13 mai 2012

Metalucifer - Heavy Metal Bulldozer (Teutonic attack)






Aaaah Metalucifer! Dans la galaxie des groupes heavy, on ne peut pas dire que le combo japonais (et allemand, j'y reviendrai) soit le plus connu, et c'est bien dommage! Le relatif anonymat de Metalucifer ne trouve aucune explication à mes yeux tant le groupe est de qualité et ce depuis ses débuts. L’entité formée en 1995 par Gezolucifer (également tête pensante de Sabbat, d'ailleurs pour la petite histoire le nom Metalucifer vient d'une chanson de ce groupe Black/Thrash) est uniquement dédié au culte du Heavy-Metal, dans un jusqu'au boutisme qui se retrouve dans les titres des galettes et des chansons qui commencent toutes par "Heavy Metal". Là où certains pourraient y voir un aspect ridicule ou parodique, je trouve pour ma part qu'il s'agit d'un superbe hommage à ce style musical que la horde Metalucifer adule. Donc que trouve t'on au menu de ce "Heavy Metal Bulldozer", dernier album en date du groupe sorti en 2009? Tout d'abord une petite précision, je possède l'édition allemande de l'album (enregistré par Gezolucifer et des zicos teutons); l'ordre des morceaux n'est pas celui de la version jap' et d'ailleurs certains ne sont même pas les même! Cette précision donnée, attaquons nous à l'album! Et bien tout au long des 9 tracks, ce n'est que morceaux de bravoure sur morceaux de bravoure : des compos purement heavy qui donne envie d'headbanger comme un fou, des refrains repris en chœur célébrant la fraternité des "brothers of metal" qui file une pèche d'enfer et l'envie de se retrouver en festoche, entourés de chevelus buvant des roteuses achetés au lidl du coin! Les nombreux solos sont exécutés à la perfection, un vrai régal pour tout amateur de Heavy qui se respecte. Ma préférence va à celui qui clôture "Heavy Metal Highway Rider", superbe. Les hymnes métalliques s’enchaînent, la tension ne retombe jamais, bref ça va à 100 à l'heure et c'est super bon! Cerise sur le gâteau, c'est le cultissime "Heavy Metal Drill" issu du premier effort du groupe qui clôt à merveille cet album (uniquement sur l'édition allemande), Bref un album remplis de tubes aussi bons les uns que les autres, indispensables aux fans de Maiden, Judas Priest et de la NWOBHM en général, Courrez l'écoutez si ce n'est pas déjà le cas et que le Heavy Metal soit avec vous !

Track-list :


1. Heavy Metal Bulldozer

2. Heavy Metal Ironfists

3. Heavy Metal Ambition

4. Heavy Metal Highway Rider

5. Heavy Metal Wings of Steel

6. Forge the Axe

7. Heavy Metal Battleaxe

8. Heavy Metal Warriors

9. Heavy Metal Drill


Desolation Triumphalis - Forever Bound To Nothingness





Me voilà prêt pour la chronique d'un de mes albums préférés issu des entrailles de l'underground français! Je ne sais combien de fois j'ai pu écouter ce disque, mais je peux affirmer sans problème que je le connais par cœur. Né sur les cendres encore brulantes de Kristallnacht, ce projet n'a pourtant pas grand chose à voir avec le mythique groupe toulonnais. Ici en effet, même si on reconnait une certaine "patte" Kristallnacht dans les riffs, le coté symphonique oserais-je dire, est beaucoup plus poussé; on gagne en noirceur et mélancolie ce qu'on perd en rage pure. Et dans ce domaine, Desolation Triumphalis s'en tire plus que bien! Les 6 titres présents, issus pour moitié de splits (et dont la production a été retravaillé pour l'occasion) sont des perles de noirceurs dont on se délecte tout au long des 35 minutes qui paraissent bien trop courtes. Les claviers instillent une ambiance mélancolique qui est encore renforcée par l'utilisation occasionnelle de violons, notamment sur "Arcane Of Supreme Rise", certainement mon morceau préféré. Le chant d'Epsilon Xul y est également pour beaucoup : il transpire la haine et le désespoir, et complète à merveille les instrus de Lenrauth (alias LF de KN) et Malkira (Osculum infame et ex-Chemin de Haine). La production, si elle reste raw (on parle de la scène toulonnaise quand même!), est parfaitement adapté au style et contribue également à forger l'ambiance mélancolique qui se dégage de ce "Forever...". Bref vous l'aurez compris, cet album est absolument indispensable à tous les adeptes de BM mélancolique et symphonique (pas au sens Dimmu Borgir du terme évidemment). Album qui restera le testament du groupe, qui a mon grand désespoir a splitté juste après sa sortie.

Track-list :


1. Forever Bound To Nothingness
  
2. The Eternal Revolution
  
3. Condemned
4. Arcane of Supreme Rise
  
5. The Reign of Desolation

6. Embracing Void And Darkness