mardi 4 décembre 2012

Draconis Infernum - Death In My Veins




Après plusieurs mois d'hibernation, passés à accomplir moult activités spirituellement enrichissantes (notamment le génocide de spermatozoïdes devant des sites pornos divers et variés), me voici de retour. A croire que j'ai pris goût à ces activités scripto-métalliques. Bon la vérité, si vous voulez la savoir, c'est que j'ai reçu tellement de mails demandant le retour de mes flamboyants articles que je n'ai pu me résoudre à priver l'humanité de mon incroyable talent de chroniqueur! Sachant que ce blog est moins fréquenté qu'une plage de Dunkerque un 19 décembre, voilà qui est hautement crédible.

Bref, tout ça pour dire que je suis de retour, et que ça va chier. En ces temps de polémiques sur le mariage gay, le groupe que je vous présente, bah c'est pas un groupe de pd!!! Déjà, rien que par leur nom : Draconis Infernum. Alors là, on les a à zéro hein? Ca c'est pas du nom pour fillettes, ça sent le soufre, le sang et le foutre (de Dragon). En plus, si je vous dis qu'ils officient dans la sphère du Brutal Black Metal, vous aurez définitivement compris qu'on est pas là pour déconner. Pour le coté exotique, je me dois de signaler que les petits gars de D.I sont originaires de Singapour, tous comme ces bouchers d'Impiety. Et tout comme chez ces derniers le christianisme et les religions en général c'est pas vraiment leur truc. Je ne sais pas si ils se sont tous pris un phallus épiscopal dans le fiacre quand ils étaient enfants de choeur, mais les lyrics sont garantis ultra-blasphématoires et ce à 666%! Ca commence d'ailleurs par une petite intro bien malsaine, une voix d'outre-tombe déclamant que la chrétienté, bah c'est de la merde (Jean-Pierre Coffe style). Ca dure a peine 1 minute et là boum, la fureur de Draconis Infernum vient vous martyriser les esgourdes, méthodiquement et sans aucune pitié. Ca blast sans relâche, les riffs typiquement black-metal ne sont pas révolutionnaires (j'ai pas mal pensé à Gorgoroth pendant l'écoute) mais ultra-efficaces, c'est un véritable rouleau compresseur qui défonce tout sur son passage. La voix de "Kount Cider" (no comment) est parfaitement adaptée au style. Si je devais dégager une seule sensation qui émane de cette galette, ce serait l'agressivité, le skeud en déborde complètement, on sent que les types se sont levés du mauvais pied le jour de l'enregistrement, pour notre plus grand plaisir. Je vois déjà les plus gays d'entre vous s'inquiéter face à un album trop brutal; ne vous inquiétez pas, les singapouriens sont des mecs biens, ils ont aussi pensé aux plus sensibles. Les morceaux, qui font plus de 5 minutes en moyenne, contiennent leurs lots de solos plutôt bien branlés, notamment celui de "Cursed and Vanquished" (enfin vous attendez pas à du Satriani quand même), et de passages plus calmes permettant de respirer entre 2 blast-beat effrénés. Prenons l'exemple de la piste numéro 2, Belial Rising : ça commence à 100 à l'heure, avant de se calmer progressivement pour déboucher sur un passage acoustique qui dure juste ce qu'il faut avant le retour de la boucherie. Tout est parfaitement maîtrisé, pour un premier album c'est tout bonnement impressionnant. Si comme je l'ai déjà dit, rien de révolutionnaire ne se dégage de ce "Death in my Veins", il contient le petit truc qui donne envie d'y revenir. Le cd tourne assez régulièrement depuis que je l'ai acquis, et je ne pense pas que ça changera. Bon me direz vous, cet album n'a donc aucun défaut? Et bien si quand même! Tout d'abord, la production : non pas qu'elle soit dégueulasse, comme si on avait l'impression qu'ils avaient enregistrés ça dans des chiottes de festival, c'est même tout le contraire, je la trouve trop clean. J'aurai aimé avoir une prod un poil plus crade, elle me parait un peu trop clinique pour le style joué. Néanmoins ce défaut est très loin d'être rédhibitoire, et est de toute façon assez subjectif. Le 2ème bémol est lui par contre de taille : le skeud dure moins de 28 minutes!!!Rageant, quand on aurait aimé avoir 2 ou 3 chansons de plus vu la qualité générale de la rondelle. Ici on a plus droit à un gros EP qu'à un véritable full-lenght, dommage. Voilà qui me motive à me procurer "Rites of Desecration and Demise", leur 2ème album sorti en 2011 chez le label français HassWeg Production.

Pour finir, un petit mot sur le livret ; celui ci est de bonne qualité et contient les paroles de tous les morceaux, ce qui dans le cadre d'une autoprod est assez rare pour être noté. Bref, c'est presque un sans-faute pour le groupe, qui hisse haut l'étendard du métal singapourien  aux côtés de leurs "grands frères" d'Impiety. Draconis Infernum, définitivement un nom à retenir.


Track-list :

1. Funeral March (For those entombed)
2. Belial Rising
3. Death In My Veins
4. Cursed And Vanquished
5. Worship Me









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